Togo : l’ANC dénonce une “manœuvre de terreur politique” contre les internautes
L’Alliance nationale pour le changement (ANC), formation dirigée par Jean-Pierre Fabre, a vivement réagi aux récentes mises en garde émises par les autorités togolaises contre les utilisateurs des réseaux sociaux. Le parti d’opposition dénonce une tentative d’intimidation visant à restreindre la liberté d’expression dans un contexte politique marqué par la crispation.
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- Par Colette Adidogomê-Mensah
- Jean-Pierre Fabre dénonce “un climat d’intimidation et de peur” au Togo
Dans un communiqué publié cette semaine, l’ANC accuse le pouvoir en place de vouloir instaurer “un climat de peur” après les déclarations conjointes du procureur de la République, de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) et du ministre des Affaires étrangères. Ces derniers avaient mis en garde les internautes contre la diffusion d’informations jugées “non vérifiées”, évoquant d’éventuelles “sanctions” à leur encontre. Pour l’ANC, ces menaces constituent une “manœuvre de terreur politique” visant à réduire au silence les voix critiques. “Le régime, en mal de légitimité, cherche à museler la jeunesse et à étouffer toute voix discordante sur les réseaux sociaux”, déplore le parti dans son communiqué.
L’ANC accuse également le pouvoir d’appliquer “deux poids, deux mesures” dans le traitement de l’information. Le parti souligne que les campagnes de dénigrement contre l’opposition sur les médias d’État ou en ligne “n’ont jamais entraîné de poursuites”. “Le même pouvoir qui menace aujourd’hui les internautes protège ceux qui calomnient les opposants sans que le parquet ne réagisse”, écrit la formation politique, appelant la justice à “se concentrer sur la lutte contre l’impunité et la corruption”.
L’opposition met en avant les détenus d’opinion
L’ANC réclame également la libération de plusieurs personnes détenues pour des motifs politiques, dont le poète Affectio, la juriste Chimène Akou Apévo et la sage-femme Grâce Koumayi Bikoyi. Jean-Pierre Fabre réaffirme à cette occasion “l’attachement du parti à la justice indépendante et aux libertés fondamentales”, rappelant que “la démocratie ne peut s’épanouir dans la peur et la répression”. Cette nouvelle confrontation entre le pouvoir et l’opposition intervient dans un contexte de tension politique persistante depuis la réforme constitutionnelle d’avril 2024, qui a instauré un régime parlementaire et permis au président Faure Gnassingbé de rester à la tête du Conseil des ministres sans élection directe.
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