Algérie : Fethi Ghares condamné à deux ans de prison ferme pour outrage au président
L'opposant algérien Fethi Ghares, figure de la gauche laïque, a été condamné mardi à deux ans de prison ferme notamment pour «outrage au président de la République», a indiqué à l'AFP son avocat.
News

- Par Colette Adidogomê-Mensah
- Deux ans de prison pour Fethi Ghares, figure de l’opposition algérienne.
Fethi Ghares a été condamné par le tribunal de Hussein-Dey, près d'Alger, à «deux ans de prison ferme, après des déclarations concernant le président de la République», a précisé Me Abdelghani Badi, qui a annoncé un recours en appel. Fethi Ghares reste en liberté provisoire jusqu'au jugement en appel. L'opposant a aussi écopé d'une amende de 300.000 dinars (2000 euros environ), a précisé sur sa page Facebook Me Fetta Saddat, une autre avocate de Fethi Ghares. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Fethi Ghares était poursuivi pour «outrage à corps constitué» et «propagation de fausses informations susceptibles de porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publique», selon cette avocate.
Condamné à plusieurs reprises
Dans une vidéo postée sur sa page Facebook après l'ouverture du procès le 14 octobre, Fethi Ghares a précisé qu'on lui reprochait d'avoir critiqué le président Abdelmadjid Tebboune lors d'une rencontre avec des médias où il avait annoncé une révision de la loi électorale et des partis. Ses déclarations lui avaient valu d'être arrêté le 29 septembre à son domicile. Fethi Ghares a été condamné et emprisonné à plusieurs reprises ces dernières années, généralement pour des critiques à l'égard de Abdelmadjid Tebboune. Il avait été arrêté fin août 2024, peu avant l'élection présidentielle du 7 septembre pour «outrage au président Tebboune». En première instance, il avait écopé d'un an de prison ferme en janvier, une peine confirmée en appel le 21 mai. Il s'est pourvu en Cassation et a été laissé en liberté en attendant.
Arrêté et écroué fin juin 2021 pendant le Hirak, le mouvement pro-démocratie qui avait chassé du pouvoir l'ex-président Abdelaziz Bouteflika deux ans plus tôt, l'opposant avait été condamné en janvier 2022 en première instance à deux ans de prison. Il avait été libéré en mars 2022 après avoir bénéficié d'une réduction de sa peine en appel. Son parti, le Mouvement démocratique et social (MDS), très en pointe pendant le Hirak, a été interdit en février 2023.
Les plus récents

La SADC réclame à nouveau la levée des sanctions contre le Zimbabwe
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a renouvelé, samedi 25 octobre, son appel à la levée inconditionnelle des sanctions occidentales contre le Zimbabwe. Selon le secrétaire exécutif Elias Magosi, ces mesures entravent les efforts d’intégration régionale et freinent la participation pleine du pays aux échanges commerciaux et à la croissance économique de la sous-région.

Bénin : le gouvernement renforce sa présence dans les zones frontalières
Le gouvernement béninois a annoncé un vaste programme de construction d’infrastructures sociales et sécuritaires dans ses zones frontalières. Objectif : renforcer la présence de l’État, garantir la sécurité des populations et améliorer l’accès aux services essentiels. Blocs administratifs, postes de police, écoles, aires de jeux et centres de loisirs verront le jour dans plusieurs localités, marquant une nouvelle étape dans la politique d’aménagement et de cohésion territoriale du pays.


Commentaire
Votre commentaire a bien été pris en compte. Notre équipe vous enverra un courriel de confirmation dès sa mise en ligne.
Votre commentaire est en attente de modération.
Voir votre commentaire
- -