L’or dépasse les 4 000 dollars, un record historique sous fond d’instabilité mondiale
HISTORIQUE
Économie

- Par Fiacre Oulaté
- L’or flambe : 4 000 dollars l’once, symbole d’une économie mondiale en défiance
L'or a continué sa progression mercredi, franchissant pour la première fois de son histoire le palier symbolique des 4.000 dollars, dans un contexte de difficultés politiques et budgétaires en France et aux États-Unis qui profite aussi au dollar. «Il y a des incertitudes sur l'évolution des taux d'intérêt, des problèmes politiques, la question des droits de douane... Les acteurs du marché commencent à se couvrir massivement et à reconnaître que l'or est la véritable valeur refuge», a expliqué à l'AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital Securities. Après avoir atteint le prix record de 4.059,31 dollars l'once (31,1 g), le métal jaune se négociait autour de 4.049 dollars vers 18H55 GMT.
«Le prix de l'or a progressé tout au long de l'année», ont rappelé les experts de la Deutsche Bank. Avec la guerre au Proche-Orient et en Ukraine ainsi que le manque de confiance des investisseurs dans les valeurs américaines, en particulier depuis l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, le cours du métal jaune a grimpé de plus de 50% depuis le début de l'année.
Du côté des devises, le dollar continuait de se raffermir face à la monnaie unique européenne, gagnant vers 18H55 GMT 0,31%, à 1,1621 dollar pour un euro. «Le chaos politique français frappe l'euro, accompagné de chiffres de production industrielle allemands désastreux» parus mercredi, a indiqué Neil Wilson, analyste de Saxo Bank. Le premier ministre démissionnaire français Sébastien Lecornu a affirmé mercredi que sa «mission est terminée». Selon lui, un projet de budget pour 2026 pourra être présenté en conseil des ministres lundi, date butoir pour que le texte soit adopté d'ici la fin de l'année par le Parlement, mais il «ne sera pas parfait» et devra être débattu.
En parallèle, la publication du compte rendu de la dernière réunion de la banque centrale des États-Unis (Fed) n'a pas vraiment changé l'état d'esprit des cambistes. «En fin de compte, ce ne sont que des informations déjà connues» et le marché cherche surtout à connaître «de nouvelles indications» sur l'état du marché américain du travail, qui manquent pour le moment à l'appel en raison du blocage budgétaire dans le pays, a relevé Antje Praefcke, analyste de Commerzbank.

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